Coopération universitaire et scientifique

Le pôle « Coopération universitaire et scientifique » soutient des programmes de coopération de mobilité académique et scientifique, accompagne le développement de réseaux structurants entre acteurs de l’enseignement supérieur et facilite l’accès à l’enseignement supérieur français.

Le Liban dispose d’un tissu universitaire dense, traditionnellement francophone, composé d’une seule université publique – l’Université Libanaise (UL) – et d’une cinquantaine d’universités privées, parmi lesquelles l’Université Saint-Joseph (USJ) et l’Université Américaine de Beyrouth (AUB), qui sont les deux plus anciennes universités du pays. Environ 200 000 étudiants sont accueillis dans les universités libanaises, dont 82 000 à l’UL, 12 000 à l’USJ et 9 500 à l’AUB. À ce jour, on dénombre 500 partenariats universitaires franco-libanais actifs, faisant de la France le premier partenaire du Liban dans le domaine universitaire.

Avec 6 599 étudiants inscrits en France 2019-2020, la France est la première destination des étudiants libanais en mobilité internationale : 20% des étudiants sont inscrits en licence, 45% en master, et 35% en doctorat. Ces étudiants sont principalement répartis entre les filières scientifiques (38%), médicales (11%), de lettres, langues, sciences humaines et sociales (9%), d’économie et de gestion (7%), et de droit et de sciences politiques (4%). Au total, l’espace Campus France Liban accueille et oriente plus de 20 000 étudiants libanais par an.

Les relations universitaires et scientifiques entre la France et le Liban sont anciennes et dynamiques. Afin de soutenir les établissements d’enseignements supérieur et les instituts de recherche libanais dans un contexte de forte dégradation économique et financière et d’augmentation de la mobilité étudiante libanaise, l’Institut français du Liban déploie son action autour de 4 axes :

  1. Il appuie la démarche qualité des universités libanaises en soutenant les procédures d’accréditations entreprises par les universités libanaises auprès d’organismes français, tels que le HCERES ou la CTI. Ces accréditations permettent aux universités libanaises de satisfaire des exigences de qualité et de reconnaissance de plus en plus fortes face à l’internationalisation croissante du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche.
  2. Il veille à la consolidation et à l’émergence de partenariats universitaires entre la France et le Liban, grâce notamment au développement de co-diplômes entre établissements universitaires français et libanais. L’objectif est de contribuer à l’émergence de partenariats d’excellence et de favoriser l’employabilité des jeunes diplômés. A titre d’exemple, l’Université Libanaise et l’Université Saint-Joseph comptent à elles seules près de 100 co-diplômes avec des établissements français.
  3. Il participe au renforcement des structures universitaires et à leur bonne gouvernance en favorisant les échanges d’expertise et le dialogue interdisciplinaire. L’Institut français soutient notamment les mobilités et l’organisation de colloques, séminaires et formations contribuant à cet objectif. Il participe également à l’animation du réseau Alumni.
  4. Il contribue au renforcement de la coopération scientifique et à la valorisation de la recherche en soutenant les projets visant la structuration, la dissémination et la valorisation de la recherche en lien avec les enjeux sociétaux. La coopération scientifique franco-libanaise s’appuie principalement sur le programme de recherche franco-libanais CEDRE. Dans le cadre de sa politique de coopération scientifique, l’Institut français du Liban travaille étroitement avec les différents départements de l’Institut français du Proche-Orient (Ifpo).

Par ailleurs, l’Ambassade de France au Liban/Institut français du Liban soutient la mobilité des étudiants libanais entre le Liban et la France. Pour cela, plusieurs programmes de bourses du gouvernement français sont à leur disposition : bourses de stage ou de mobilité sur un semestre pour le niveau Master 2 ; bourses d’études pour le niveau Master 2 ; bourses d’études pour le niveau Doctorat ; bourses de séjours scientifiques de haut niveau (SSHN) ; bourses co-financées. Pour plus d’information concernant les programmes de bourses, consultez la section « Se former en France ».

Partie prenante de la coopération universitaire et scientifique entre la France et le Liban, la coopération hospitalo-universitaire est également très riche. Il existe une forte demande des médecins libanais souhaitant se former ou exercer en France. A ce jour, on dénombre 30 conventions actives entre des centres hospitalo-universitaires qui donnent lieu à des échanges d’enseignants-chercheurs et de doctorants et environ 5 000 professionnels de santé libanais exercent aujourd’hui en France. S’agissant de la formation initiale, près de 120 étudiants de troisième cycle (internes/résidents) sont accueillis en France chaque année dans le cadre du dispositif DFMS (diplôme de formation médicale spécialisée). Il s’agit de l’un des contingents les plus importants au monde.

Zoom sur les établissements issus de la coopération franco-libanaise

L’École Supérieure des Affaires de Beyrouth (ESA)

Créée en 1996, elle est le fruit d’une coopération inter-gouvernementale entre la France et le Liban. Elle constitue un pôle important de la coopération entre les deux pays en matière d’enseignement supérieur. Gérée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris, l’ESA permet aux étudiants, aux cadres et aux dirigeants du Liban et de la région de bénéficier d’une formation d’excellence en matière de management, de finance et de marketing.

À la pointe de l’innovation, l’ESA a lancé en mars 2016 un incubateur d’entreprises (SMART ESA) destiné à accélérer la croissance de start-up évoluant principalement dans le secteur de l’économie numérique. L’école, qui a célébré en 2016 ses vingt ans, s’est fixée un objectif ambitieux : soutenir au moins 200 start-up au cours des cinq prochaines années.

L’Institut Supérieur des Sciences appliquées et Economiques – Cnam Liban (Issae-Cnam Liban)

Fondé en 1968 par un accord entre l’Université libanaise, le Conservatoire national des arts et métiers de Paris (Cnam) et l’Association libanaise pour l’enseignement scientifique, technique et économique, il est le premier centre régional à l’étranger associé au Cnam. À l’image de ce dernier, il est voué à la formation tout au long de la vie et offre à ses auditeurs la possibilité de suivre des formations accréditées en France et reconnues au Liban dans les domaines du management, de la comptabilité, des sciences industrielles ou encore des technologies de l’information.

Pour plus d’informations, consulter : www.cnam-liban.fr

La faculté de technologie de l’Université Libanaise, anciennement l’Institut universitaire de technologie (IUT) de Saïda

Fruit d’un partenariat entre l’université Libanaise, la fondation Hariri et le gouvernement français, l’IUT de Saïda a ouvert ses portes en 1997. Avec ses quatre départements d’enseignement (génie des télécommunications et des réseaux informatiques ; génie industriel et maintenance ; génie civil − bâtiments et travaux publics ; Informatique appliqué à la gestion), il prépare les étudiants à entrer sur le marché du travail de manière efficace et compétitive, et ce, juste après l’obtention du diplôme. Chaque année, près de 50 étudiants de l’IUT effectuent un stage ou poursuivent leurs études en France.

Pour plus d’informations, consulter : www.iut.ul.edu.lb/aboutus-saida.php

Campus France

L’équipe de Campus France au Liban mène différentes actions dans le but de favoriser la venue d’étudiants libanais en France :

  • elle participe aux journées portes ouvertes des établissements scolaires libanais dans lesquels elle effectue des visites régulières tout au long de l’année ;
  • elle organise des journées « portes ouvertes » sur ses différents sites ;
  • elle a mis en place un salon des études en France.

Par ailleurs, de nombreux programmes de bourses sont disponibles pour les étudiants libanais qui souhaitent étudier en France, à divers titres (bourses Excellence Major pour les anciens élèves des établissements d’enseignement français à l’étranger, bourses Eiffel pour les étudiants de masters sélectionnés par des universités françaises, programme de bourses de l’ambassade de France au Liban, dont le programme Safar lancé en 2017 pour les séjours de courte durée, etc.).

Pour plus d’informations, consulter : http://www.liban.campusfrance.org et http://www.institutfrancais-liban.com

Dernière modification : 24/02/2022

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