Conseil Européen de printemps, conférence de presse de M. Jacques Chirac, Président de la République, Bruxelles, le 9 Mars 2007

Extraits :

(...) Nous avons abordé les questions internationales et, en particulier, les questions du Moyen-Orient, d’une part sous l’angle des décisions qui ont été prises au Sommet de La Mecque, et qui ouvrent une voie dont on peut espérer qu’elle conduira petit à petit à l’entente et à la paix, et donc à la stabilité. Nous n’avons pu qu’approuver ce processus de La Mecque. Nous avons évoqué aussi la situation toujours difficile et dangereuse au Liban et, notamment, la nécessité, pour le Liban, de mettre en œuvre dans les plus brefs délais le tribunal international qui a été décidé par l’ONU et qui permettra de donner un élément nécessaire de dissuasion à l’égard de ceux qui, dans cette région, font de l’assassinat une technique normale de gestion politique. Ce tribunal devrait permettre à l’ensemble des Libanais, quelle que soit leur origine et leur confession, de se rassembler au service d’un Liban libre, indépendant et respecté par les pays qui l’entourent.
(...)

Q - Monsieur le Président, pensez-vous que la visite de M. Solana en Syrie est une bonne ?
R - Tout d’abord, j’approuve sans réserve - d’ailleurs, j’ai eu un très long entretien avec lui hier soir et aujourd’hui - l’initiative de M. Solana, qui est d’ailleurs une initiative de l’Union européenne. M. Solana part avec un message clair, élaboré et qui bénéficie du consensus général. Donc, je l’approuve tout à fait. Ce sur quoi j’avais émis des réserves, c’était le fait que certains ministres allaient en ordre dispersé engager des discussions sur un sujet qui nécessite une complète cohérence d’action de la part de l’Union européenne. D’ailleurs, cela a eu, à chaque fois, des effets négatifs, toujours soulignés, notamment par la presse. On a donc décidé que l’Europe parlerait d’une seule voix, que cette voix serait celle de M. Solana, qui est un homme à la fois compétent et qui consulte d’abord tout le monde avant de prendre des positions et qui, dans cet esprit, va faire une visite qui commence par une rencontre avec le Premier ministre libanais, puis le Roi d’Arabie saoudite et, ensuite, le président syrien. Je ne peux donc qu’approuver cette initiative et je fais toute confiance à M. Solana qui, je le répète, part avec une feuille de route européenne.

Dernière modification : 13/03/2007

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