Amitié, joie et émotion au rendez-vous de la réception du 14 juillet à la Résidence des pins

Photo de Michel Sayegh/L’Orient Le Jour

A l’occasion de la fête nationale, l’ambassadeur et Madame Paoli ont reçu le 14 juillet à la Résidence des Pins la communauté française du Liban, de très nombreux invités libanais, représentant les institutions, la société civile, les partis politiques et les forces vives du pays du cèdre ainsi que le corps diplomatique. En présence d’Alain Marsaud, député (UMP) des Français de l’étranger (10ème circonscription), de Denise Revers-Haddad, Marcel Laugel et Jean Louis Mainguy, conseillers à l’Assemblée des Français de l’étranger, Patrice Paoli a ainsi accueilli Adnan Mansour, ministre des Affaires étrangères et des Émigrés, représentait le Président Michel Sleiman et Nagib Mikati, Premier ministre du gouvernement sortant chargé des affaires courantes, démissionnaire, ainsi que Mahmoud Berry, représentant le Président de l’Assemblée nationale du Liban.

Ce fut l’occasion, pour près de 4 000 personnes, de se réunir dans les magnifiques jardins de la Résidence, qui est un lieu d’accueil et de rassemblement entre Français et Libanais, mais aussi entre Libanais eux-mêmes, comme l’a rappelé l’ambassadeur dans l’allocution qu’il a prononcée sur le perron de la résidence, entouré des représentants des autorités libanaises, des élus et des chefs de service de l’ambassade, après que la fanfare des Forces de sécurité intérieure eut interprété les hymnes des deux pays. Dans cette allocution, l’Ambassadeur a souligné combien la relation entre la France et le Liban était intense, diverse et plurielle, rappelant que cette fête est l’occasion de se trouver autour de valeurs que les Français et les Libanais ont en partage, celles de liberté, d’égalité et de fraternité. « Il y a dans le cœur de tout Français une place pour le Liban, dans le cœur de tout Libanais je l’espère une place pour la France ».

L’ambassadeur a marqué que cette relation unique passe notamment par la francophonie, saluant à ce titre la densité du réseau d’établissements culturels et éducatifs qui sont des lieux d’apprentissage de la tolérance, du respect de l’autre, du débat, de la citoyenneté et la présence des Instituts français sur l’ensemble du territoire libanais. Le Liban, malgré les vicissitudes de l’histoire, a rappelé l’allocution, s’attache à rester un pays synonyme de diversité, d’échange, de débat et de pluralisme, de création et d’innovation.
Comme l’allocution l’a également rappelé, la relation franco-libanaise est particulièrement étroite aussi dans le domaine économique avec la présence, sur le marché libanais, de 5000 sociétés françaises, dont de nombreuses PME.

M. Paoli a rappelé que la France continue, en toute occasion, de se tenir aux côtés de l’État et du peuple libanais, et de leurs institutions. Comme l’ont rappelé la visite du Président de la République à Beyrouth le 4 novembre dernier et la déclaration présidentielle adoptée par le Conseil de sécurité des Nations Unies le 10 juillet, à l’initiative de la France, ce soutien s’exprime à travers un engagement clair en faveur de la stabilité, de la sécurité, de la souveraineté nationale, de l’intégrité et de l’indépendance du Liban qui passe aussi par l’engagement actif de la France au sein de la FINUL. La France soutient les efforts déployés sous l’autorité du président Michel Sleimane pour éviter au Liban d’être aspiré dans la crise syrienne et favoriser la mise en œuvre des engagements pris dans le cadre de la déclaration de Baabda.

Enfin, l’ambassadeur a salué l’hospitalité sans égale qu’offre le Liban aux nombreux réfugiés de Syrie, précisant que l’Union européenne et ses États membres sont totalement engagés aux côtés des autorités libanaises, des Nations Unies et des ONG pour rendre possible cet accueil. Avant que l’équipe de l’ambassade et l’assistance entonnent La Marseillaise a cappella, l’Ambassadeur a salué la communauté française du Liban, qui jour un rôle si important dans la relation entre les deux pays, ainsi que les Français de Syrie, rappelant que le Consulat général de France à Beyrouth leur était pleinement ouvert, dans un esprit de solidarité.

La réception, très largement autofinancée grâce au concours d’entreprises françaises et libanaises partenaires, a connu un vrai succès. Au milieu des stands, qui proposaient toute sorte de spécialités françaises et libanaises, les invités ont pu admirer, dans le parc de la Résidence, une impressionnante reproduction en allumettes de la Tour Eiffel, symbole par excellence de la France à travers le monde. Haute de près de sept mètres, l’œuvre, qui a nécessité quatre ans de travail et plusieurs millions d’allumettes, a été réalisée par Toufic Daher, un artiste libanais au parcours atypique et dont l’opiniâtreté force l’admiration, justement distingué à deux reprises par le livre Guinness des records pour ses impressionnantes maquettes.

La fête nationale reste un des rendez-vous majeurs qui rassemble les communautés française et libanaise, et qui contribue à renforcer la relation entre les deux peuples dans un pays où se combinent par excellence les traditions de convivialité et de tolérance, et les dynamiques d’innovation et modernité.